
Liverpool : son port, ses pubs et son centre de télésurveillance ultra-sophistiqué doté de 242 caméras.
Début 2004, pendant trente et un jours, l’artiste américaine Jill Magid déambule dans les rues et convainc la police locale de la laisser accéder aux bandes vidéo sur lesquelles elle figure. La ville devient le décor d’une autofiction composée des vidéos en question et de lettres où l’artiste consigne son quotidien. Montrée d’abord sous forme d’installation, puis de récit interactif en ligne, Evidence Locker (qu’on pourrait traduire par le « placard aux preuves ») perturbe le spectateur : doit-il s’identifier avec le surveillant ou avec la surveillée ?
Thomas Bécard
Thomas Bécard